Aujourd’hui L’Instant Vinyle vous propose de découvrir un album oublié. Si vous aimez l’époque des premiers albums solo d’Eric Clapton, les ambiances de J.J. Cale, vous serez comblé par « LOST IN AUSTIN » de Marc Benno !
« Tu n’en as pas assez, des disques ? » est une phrase que Christian Biral a souvent entendue dès son adolescence. Depuis, il a fondé un groupe actif de collectionneurs, dans lequel on trouve des journalistes, disquaires, musicologues, bibliothécaires, musiciens, éditeurs, producteurs… Christian Biral est co-auteur de divers ouvrages : « Alabama Blues » avec Maryvonne Rippert et Cédric Vernet (Oskar) ; « QSO » avec Pierre-François Tareau et « Pop Hits » avec Christophe Drot (Popcards Factory). Il est animateur radio de l'émission "L'instant Vinyle" sur Blues Café Radio, qui vous propose de revisiter des 33 tours devenus objets de culte. Le MICG à Lyon lui a demandé de contribuer à l'exposition "Vinyles Mania" dans la partie "Portraits de diggers". Christian Biral est aussi le chanteur du groupe « Les Chics Types » (5 albums). Crédit visuel : Claire Mormina Photo - Idée originale de l'émission : Cédric Vernet
Aujourd’hui L’Instant Vinyle vous propose de découvrir un album oublié. Si vous aimez l’époque des premiers albums solo d’Eric Clapton, les ambiances de J.J. Cale, vous serez comblé par « LOST IN AUSTIN » de Marc Benno !
C’est dans une cabane, au fond d’une forêt de l’Hudson Valley, que trois musiciens de la scène rock alternative et indie folk américaine se réunissent autour de Taylor Swift, pour enregistrer live les chansons du retour vers ses racines country. Découvrez « Folklore : The Long Pond Studio Session » avec Milena Dvorec, « Swiftie » londonienne de passage en France.
Taylor Swift : chacun en a forcément entendu parler. Chez Blues Actu Radio, avouons qu’on en avait une vague image de chanteuse pop qui remplit des stades avec des shows spectaculaires et de la musique que nous croyions destinée uniquement pour les jeunes.
C’est oublier qu’elle a débuté il y a 18 ans (!) dans la country, et parmi ses 11 albums, nous vous proposons, pour ce numéro de l’Instant Vinyle, de nous plonger dans une nouvelle pépite.
Pendant le confinement, Taylor Swift retourne vers ses racines et enregistre 17 chansons très éloignées de la pop de ses précédents albums, en secret, à la grande surprise de ses fans et de sa maison de disques, mise au courant de la sortie de l’album seulement quelques heures avant son lancement en ligne !
Piano et guitare prédominent, avec aux manettes Aaron Dessner (The National) et de Jack Antonoff (des Bleachers). Tout est fait à distance. L’inspiration de Taylor Swift explore de nouveaux thèmes dont le plus marquant est sans doute l’empathie, et le processus de création de l’album est étonnamment prolifique d’après les collaborateurs de la star. Se disant inspirée par Dylan (époque Freewheelin’) elle raconte des histoires avec des personnages autres qu’elle-même (un meurtrier, une fillette de sept ans avec un ami traumatisé, une vieille veuve rejetée, des alcooliques en convalescence, un triangle amoureux de personnages qui racontent une histoire à différents moments de leur vie), ce qui ouvre la porte à des chansons évoquant nostalgie, contemplation et romantisme, mais aussi dépression et dépendance.
D’autre part, Taylor Swift se libère des préoccupations qui sont la règle habituelle dans ses créations : les questions comme "Comment cette chanson sonnera-t-elle dans un stade ? Comment cette chanson sonnera-t-elle à la radio ? » sont enfin oubliées le temps de cette parenthèse « Folklore », album authentique. A ce titre, Aaron Dessner dira : "il y a une humanité, une chaleur et une émotion brute palpables dans ces chansons. J'espère que vous les aimerez et qu’elles vous réconforteront autant que moi."
Devant l’accueil positivement unanime de cet album, Taylor Swift en sortira d’ailleurs un autre dans la même veine (« Evermore ») et n’oubliera jamais d’inclure un moment « cabane au fond des bois » dans ses concerts ultérieurs.
Si l’album original « Folklore » est excellent, on peut lui reprocher un son très « produit » (« chamber pop » « dream pop » diront certains). Or, dès que le confinement prend fin, Taylor Swift a l’idée de réenregistrer live en studio toutes les chansons de « Folklore » (devant les caméras mais sans public).
Et là, c’est un petit miracle : la magie opère dans cette nouvelle version « Long Pond Studio Sessions » dépouillée, intime (seulement 3 musiciens) qui sonne bien plus « roots ». Face à la chanteuse, vêtue d’une immense chemise à carreaux, souriante, sereine, décontractée, on a envie de dire « Chapeau (Stetson) l’artiste ! ».
Status Quo est devenu aujourd'hui un groupe incontournable. Toujours en activité, tournant inlassablement depuis 1962, comment sont-ils devenus une véritable institution, qui alignera 60 chansons dans les charts, dont 20 dans le Top Ten ? Aujourd'hui les ventes mondiales approchent les 120 millions d'exemplaires avec plusieurs albums numéro un, et des dizaines de disques d'or ou d'argent ; ils ont même un album et un double album de platine. Pourtant, ils n'ont jamais été des stars de la jet set et sont toujours restés populaires, proches de leur public, acceptant volontiers une image de « prolétaires du rock ». Merci les Quo !
Aujourd'hui c'est un instant vinyle de charme que je vous propose avec le duo Nancy Sinatra et Lee Hazlewood.
La voix de rêve de Nancy, avec un soupçon d’insolence et d’érotisme ; la voix mâle de Lee ; grave, désinvolte mais qui, en même temps, vous transperce. Le tout porté par des mélodies inoubliables et des arrangements somptueux. Le duo Nancy and Lee reste aujourd’hui une référence. Nancy demeure une icône. Tarantino a remis en avant sa version de « Bang bang » dans son film Kill Bill, où les femmes ont une place de choix. Ce n’est pas un hasard. Nancy aura eu en effet une grande influence sur les chanteuses qui ont pris le pouvoir à l’égal des hommes dans le monde du rock, comme Debbie Harry de Blondie ou Chrissie Hynde des Pretenders.
Des femmes féminines et fortes, puissantes et séduisantes, des femmes décidées, qui ne se laissent pas faire.
Nous sommes en 1981. Passionnés par la scène New Wave, de nombreux groupes underground créent leur propres univers, rendus possibles grâce aux avancées technologiques des synthétiseurs electro pop. Un de ces groupes, influencé par les nouveaux romantiques comme Depeche Mode à leurs débuts, Japan, Visage ou Talk Talk, s’appelle Krivista. Yves (claviers) et Christian (guitare) ont moins de 20 ans. Leurs premiers enregistrements en 1982 leur ouvrent les portes de la discothèque « Le Garage » pour des concerts réguliers ; puis grâce à un concours, ils peuvent enfin enregistrer dans un studio professionnel. « Memories » sera ensuite retenue pour figurer sur un LP compilation et leur ouvre même les portes de la télévision. L’explosion de la synthwave depuis 2010 remet en plein jour les enregistrements de ces groupes pionniers oubliés. Tous les enregistrements de Krivista sont réunis pour la première fois dans une collection vinyle CD et cassette du label Minimalkombinat.
Didier Dumontet de RVR Radio invite Christian Biral pour revivre l'histoire...